La plupart des candidats à l’amour commettent généralement trois erreurs.
La première est de croire que « le problème essentiel de l’amour est de savoir comment être aimé alors qu’il s’agit d’apprendre à aimer ».
La deuxième est de « supposer que le problème de l’amour est un problème d’objet et non de faculté ».
La troisième, enfin, est de confondre « l’expérience initiale de « tomber » amoureux et l’état permanent d’être amoureux, ou mieux encore, de « se tenir » dans l’amour ».
L’engouement des premiers temps, n’est pas assimilable à l’amour, Il n’est que le reflet de nos solitudes antérieures.
Ce n’est qu’après, dans la connaissance de l’autre, que l’on peut accéder à l’amour, « qui consiste essentiellement à donner, non à recevoir ».
Fromm insiste à juste titre sur l’importance de surmonter notre narcissisme et notre besoin de dépendance pour accéder à un véritable échange.
L’une des clés de la réussite amoureuse est effectivement d’admettre que l’être idéal (le « bon objet ») n’existe pas, d’apprendre à composer avec ses imperfections et à travailler sur les nôtres.
« Se tenir » en amour, c’est faire inlassablement ce travail. Sinon ce sera l’expérience de la solitude, qui suscitera très vite l’angoisse.
Rony Akrich
L’art d’aimer (2/3 parties)
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